Les différents fumiers :
– Le fumier de cheval, utilisé autrefois pour les couches chaudes, est surtout incorporé comme un fertilisant. C’est un engrais dit « chaud », qui convient fort bien aux terres argileuses.
– Les fumiers dits « froids », comme ceux de vache et de porc, sont surtout utilisés en terres calcaires ou siliceuses, auxquelles ils apportent du corps, leur action est relativement lente.
La paille contenue dans le fumier des ruminants herbivores joue un rôle non négligeable parce qu’elle apporte beaucoup d’humus au sol.
– Les fientes d’oiseaux sont très riches en azote ; il convient de les utiliser avec prudence dans la mesure où elles peuvent avoir une action négative sur la croissance des plantes.
– Les fumiers d’ovins sont secs et chauds. Le fumier de mouton, en particulier, se distingue par sa richesse en potasse. Toutefois, il doit être parfaitement composté car il risque de brûler les racines.
– Les fumiers déshydratés du commerce sont de bonne qualité, en même temps amendement et fertilisants, mais ils coûtent cher et n’apporte pas d’humus.
Le fumier ne doit en aucun cas être utilisé frais.
En effet, il contient des germes pathogènes et des graines de mauvaises herbes qui ne demandent qu’à germer. En outre, le fumier frais enfoui dans le sol ne se décompose que très lentement, et le processus risque d’appauvrir le sol en azote pour ce décomposer.
Le compostage se fait en tas, comme dans le cas du compost de jardin classique. On peut certes composter le fumier seul s’il est très riche en paille, mais mieux vaut le mélanger aux déchets du jardin et de la cuisine.
Préalablement, émiettez-le à la fourche pour éviter des amas compacts et mouillez-le s’il est trop sec.
Les engrais vert :
Plantes cultivées pour améliorer la fertilité et la structure du sol et non pour être récoltées.
Les engrais verts présentent de nombreux avantages :
Leurs racines fissurent le sol et améliorent sa perméabilité à l’air et à l’eau.
S’y c’est des légumineuses (vesce, trèfle, pois…), ces plantes fixent l’azote de l’air dans le sol pour le rendre disponible aux plantes.
S’il s’agit de brassicacées (moutarde…), leurs racines extraient du potassium et du phosphore des particules de roches du sol qui profiteront aux cultures suivantes
Ils étouffent les « mauvaises herbes », protègent le sol et peuvent servir de paillis par la suite
Ils peuvent aider à réguler le pH du sol.
On peut semer des engrais verts en mélange pour bénéficier de plusieurs avantages simultanés.
Les graminées comme le ray-grass italien développent des racines vigoureuses et sont très efficaces pour fendiller un sol argileux et compact.
La vesce (légumineuse) est adaptée à tous types de sols et est détruite par le gel hivernal.
Le seigle cultivé en association à la vesce lui sert de tuteur et ameublit le sol.
Le trèfle incarnat (légumineuse) est adapté à tous types de sols mais préfère les sols légers plutôt acides.
La phacélie fait de jolies fleurs mauves visitées par les abeilles et décompacte bien les sols lourds.
Semer les engrais verts en place, à la volée, sur une parcelle fraîchement défrichée et ameublie légèrement avec un croc. Niveler avec un râteau pour recouvrir les graines d’un peu de terre et tasser légèrement.
En sol argileux compact, semer entre avril et septembre ce mélange phacélie + vesce.
Engrais verts de printemps : moutarde, féverole, vesce de printemps, sarrasin, phacélie dès que la terre se réchauffe.
Engrais verts d’automne : mélange de seigle et vesce d’hiver, trèfle incarnat, sainfoin. La vesce, le trèfle et le sainfoin sont des légumineuses qui fixent l’azote dans le sol.
Si l’engrais vert n’a pas été supprimé par le gel, il faut le « détruire » :
Le broyer avec une tondeuse à gazon, le faucher ou le couper à la cisaille (très petites surfaces) et l’utiliser en paillis.
Le couvrir d’une couche de paillis (foin, paille…) pendant au moins deux mois pour le détruire.
Les racines mortes serviront de nourriture à la faune du sol et les nodules des légumineuses apporteront l’azote pour les prochaines cultures.